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[club] Elizabeth Browning – Aurora Leigh : Portraits de femmes

Il me semble que les portraits de femmes dressés dans Aurora Leigh sont assez stéréotypés : il y a la femme victime (Marian Erle), innocente et pure, et justement malmenée par le monde à cause de sa naïveté ; la femme machiavélique, égoïste, vaniteuse et narcissique (Lady Waldemar) qui conçoit l’amour comme une bataille, une prise de possession et l’autre comme un faire-valoir ou un instrument ; enfin, il y a la femme froide, frustrée, bigote et incapable d’aimer (la tante d’Aurora). Les seuls portraits de femme originaux sont ceux d’Aurora et de sa mère (portrait suggéré plus que dessiné) : ce sont des femmes libres, fortes, qui prennent leur vie en main et n’ont pas peur du danger. Mais leur destinée n’en sont pas heureuses pour autant, au contraire. La liberté est difficile à conquérir, et celles qui ont le tempérament pour la revendiquer apparaissent comme une sorte d’élite, de privilégiée : en dehors de ce cercle clos, la femme est toujours réduite à un rôle restreint au sein de la société.
Le féministe d’EBB serait-il donc élitiste ?

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[club] Elizabeth Browning – Aurora Leigh : La femme artiste et la question des sentiments

Au livre 2, Aurora s’oppose à Romney concernant l’aptitude des femmes à créer. Selon lui, les femmes sont inaptes à comprendre le monde et donc à l’influencer ; Aurora refuse une telle vision des choses. Pour elle, une femme comme un homme est en mesure d’épouser une carrière artistique (littéraire en l’occurrence). Aurora se présente comme une femme éprise de liberté et d’indépendance pour ce qui est de sa carrière – comme l’était sa mère, italienne, à l’égard de la passion amoureuse. La phrase qui la résume sans doute mieux à ce stade du livre est celle-ci : « I choose to walk at all risks ». C’est une jeune femme volontariste, décidée, sûre d’elle et que rien n’effraie. Elle sait ce qu’elle veut et n’admet aucune concession à son idéal.
Aussi, lorsque Romney la demande en mariage à la suite de cette discussion houleuse, Aurora ne reçoit pas cette proposition comme une preuve d’affection mais comme la marque d’un mépris de son cousin à son égard, comme s’il lui demandait de renoncer à ses rêves irréalistes pour accepter la réalité du rôle sociale de la femme, réduit à la fonction d’épouse et de mère : « Women as you are, mere women, personal and passionate, you give us doating mothers, and chaste wives, sublime Madonnas and enduring saints ». Aurora ne peut que refuser une telle « offre ». Elle refuse également de devoir épouser Romney pour pouvoir toucher l’héritage de sa tante : elle choisit l’indépendance financière et de suivre ses idéaux, même si le prix est à payer est la précarité et la solitude.
Pourtant, au livre 7, la position d’Aurora a quelque peu changé, puisqu’elle se plaint justement de son isolement amoureux, et insiste sur le fait que se sentir esseulée est propre aux femmes : « O God ! Thou hast knowledge, only thou, how dreary ‘tis for women to sit still on winter nights by solitary fires, and hear the nations praising them far off, too far ! ay, praising our quick sense of love, our very heart of passionate womanhood, which could not beat so in the verse without being present also in the unkissed lips, and eyes undried because there’s none to ask the reason the grew moist”. Le coeur des femmes serait donc bien fait, comme le pensait Romney, pour aimer, et la création artistique, qui exige un sacrifice total de soi-même, et se tourne en une sorte de sacerdoce, serait donc difficile aux femmes précisément parce que celles-ci auraient besoin d’aimer et d’être aimée.
Mais les hommes sont-ils exempts des tourments de la solitude ? Leur est-il vraiment plus facile de tout sacrifier à l’art ? Selon le discours de Romney, on pourrait penser que les hommes sont plus aptes à l’indépendance que les femmes ; et c’est ce à quoi Aurora croit que son cousin adhère, puisqu’en apprenant son projet de mariage, elle ironise : « ‘Tis clear my cousin Romney wants a wife, – So, good ! – The man’s need of the woman, here, is greater than the woman’s of the man, and easier served ; for where the man discerns a sex, (ah, ah, the man can generalise, said he) we see but one, ideally and really : where we yearn to lose ourselves and melt like white pearls in another’s wine, he seeks a double himself by what he loves, and make his drink more costly by our pearls. At board, at bed, at work, and holiday, it is not good for man to be alone”. Le besoin qu’aurait l’homme d’une femme serait, en réalité, moins noble que le besoin qu’aurait la femme d’un homme, puisque la femme chercherait à servir et l’homme à dominer.
Reste que, quelques pages plus tard (p. 162, éd. Penguin), Aurora refuse une demande en mariage en arguant qu’elle ne peut pas aimer : « Love, you say ? My lord, I cannot love. I only find the rhymes for love, – and that’s not love, my lord. Take back your letter.” Aurora est-elle artiste parce qu’elle ne peut pas aimer, parce que renoncer à l’amour l’arrange? On retrouve le même type d’opposition entre art et vie qu’entre art et amour : créer n’est pas vivre, et si certains sont aptes à renoncer à vivre vraiment, à être réellement heureux, pour créer, peut-être est-ce parce que, dès le départ, ils ne parvenaient pas à vivre ni à aimer. C’est en tout cas une question qu’on peut se poser à partir de la lecture d’Aurora Leigh.
Autre point problématique : après avoir concédé qu’il est difficile à une femme de ne pas remplir son rôle auprès d’un homme (à savoir : le sauver, selon le texte lui-même), Aurora en vient même à déprécier son œuvre et à estimer que l’amour donné a plus de valeur que l’œuvre qu’on écrit, œuvre nécessairement imparfaite. L’amour serait une plus belle création que n’importe quelle création artistique : « Now, if I had been a woman, such as God made women, to save men by love – by just my love I might have saved this man, and made a nobler poem for the world than all I have failed in. (…) ‘tis our woman’s trade to suffer torment for another’s ease. The world’s male chivalry has perished out, but women are knights-errant to the last; and, if Cervantes had been greater still, he had made his Don a Donna.” La grandeur féminine serait dans le dévouement amoureux. – Contrairement aux apparences, EBB est-elle anti-féministe?
Un passage du livre 7 donne peut-être une clé à ce problème, puisque hommes et femmes y sont mis sur le même plan quant à la création artistique : « The end of woman (or of man, I think) is not a book. » Hommes et femmes sont appelés à changer le monde, les hommes par l’action directe, les femmes dans une sphère plus restreinte. Mais qu’en est-il alors de la place de l’art dans la vie et la société ? C’est Romney qui répond à cette question lorsqu’il retrouve Aurora, au livre 8, et avoue avoir lu et aimé son livre : « the book is in my heart, lives in me, wakes in me, and dreams in me ( …) this special book (…) stands above my knowledge, draws me up ; ‘tis high to me. » L’art a bien une valeur, et une femme peut bien être une artiste. Mais comment, dès lors, peut-elle renoncer à sa “fonction”?
C’est qu’en réalité elle n’a pas à y renoncer. L’ouvrage finit sur les retrouvailles de Romney et d’Aurora, couple partageant un vrai souci de l’action sociale et de l’art. La leçon d’Aurora Leigh, c’est peut-être la fin du mythe de l’artiste qui se sacrifie à son art, du créateur solitaire et vivant en ascète. Dès lors, l’art rentrant dans la sphère de la vie, des réalités sociales, quotidiennes et contemporaines, il peut s’accommoder avec une vie amoureuse et une vie familiale. Bannir l’amour de sa vie, c’est ne pas savoir vivre et ne pas pouvoir bien créer : « Passioned to exalt the artist’s instinct in me at the cost of putting down the woman’s – I forgot no perfect artist is developped here from any imperfect woman. (…) Art is much, but love is more.”
Il n’en reste pas moins qu’Aurora ne se contente pas d’accepter le rôle que la société victorienne impose à la femme : elle le dépasse en prenant les rênes de sa vie amoureuse. Elle fait en effet une déclaration en bonne et due forme à Romney, et utilise des mots qu’on s’attendrait plutôt à trouver dans une bouche masculine : « I mistook my own heart, – and that slip was fatal. Romney, – will you leave me here ? So wrong, so proud, so weak, so unconsoled, so mere a woman ! – and I love you so – I love you, Romney.”
La liberté de la femme est donc aussi à conquérir dans le domaine amoureux : telle me semble être la principale leçon d’Aurora Leigh.

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Une citation en lien avec la défense des droits des femmes

« Her mother was a christian arab (…). The young girl spoke in high and enthusiastic terms of her mother, who, born in freddom, spurned the boundage to which she was now reduced. She instructed her daughter in the tenets of her religion and taught her to aspire to higher powers of intellect and an independence of spirit forbidden to the female followers of Muhammad. This lady died, but her lessons were indelibily impressed on the mind of Safie, who sickened at the prospect of again returning to Asia (…) now accustomed to grand ideas and a noble emulation of virtue. » (Penguin, p. 119)

NB : peut être est-il possible de lire ici une référence de Mary Shelley à sa mère féministe (qu’elle n’a pas connu) Mary Wollstonecraft. Née le 27 avril 1759, cette dernière devint dame de compagnie à 19 ans, puis revint au sein de sa famille s’occuper de sa mère mourante. Elle s’occupe aussi de sa soeur, qui, après un mariage malheureux et une crise de folie, a perdu la garde de son enfant : ensemble elles fondent une école. Elle rejoint son amie d’enfance au Portugal alors que celle-ci accouche de son premier enfant : mais la mère et l’enfant meurent. Elle retourne alors en Angleterre et doit fermer son école. Elle décide alors de partir s’établir à Paris et à tout faire pour vivre de sa plume. Elle écrit des Pensées sur l’éducation des filles, Vindication of the Rights of Men et, plus tard, A Vindication of the Rights of Woman (1792). Amoureuse d’un explorateur américain, G. Imlay, elle donne naissance à une fille, Fanny ; mais cette relation sera malheureuse : Imlay part en Angleterre et laisse la mère et l’enfant à Paris, en pleine révolution; Mary tente de se suicider, avant de retrouver Imlay à Londres, et de découvrir qu’il a une liaison avec une actrice. Après une seconde tentative de suicide, elle revoit Godwin et devient sa compagne en 1796. Ils se marient un an plus tard selon une sorte d' »union libre » ; sa fille Mary (la future Mary Shelley) naît en août et sa mère meurt dix jours après.

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Actualité

Doit-on parler des films d’horreur ?? Quelqu’un connaît-il une adaptation fidèle de l’œuvre ?

Philippe Meirieu, le pédagogue, a écrit Frankenstein pédagogue (Paris, ESF, 1996). à partir de l’histoire de Frankenstein et de sa créature que Philippe Meirieu interroge cette représentation de l’éducation comme projet de toute maîtrise de l’autre, de contrôle total de son destin. Il montre qu’une telle perspective conduit tout droit à l’échec et à la mort, et il affirme que le pédagogue doit renoncer au dessein de  » fabriquer l’autre  » pour s’attacher aux conditions qui lui permettent, comme l’affirmait déjà Pestalozzi en 1797, de  » se faire œuvre de lui-même « . Il faut éduquer « sans fabriquer »

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Autres thèmes

– les limites de la science et de la nature humaine (l’homme en devenant Dieu crée des désastres)
– la peur de l’autre ( la créature étant différente fait peur saf à l’aveugle De Lacey)
– l’exclusion entraîne la haine et le crime (c’est parce qu’elle est rejetée que la créature devient meurtrière)
– le lien paradoxal entre la créature et son créateur (amour et haine, maitre et serviteur…) La créature veut et ne veut ps la mort de son créateur.
– le thème de la création (sitôt le passage à l’acte, sitôt la création faite, le créateur n’est plus maître de celle-ci, de la vie qu’il a créé).

Je te laisse choisir ce qui t’intéresse le plus pour le dévélopper

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[club] Mary Shelley – Frankenstein : Féminisme

et ouvrage peut paraître à juste titre éloigner de Jane Austen (c’est beaucoup plus noir, ce n’est pas le même genre) et par là très éloigné de notre thème. Certes il y a beaucoup à dire sur ce roman qui n’a pas à voir avec notre thème de même d’ailleurs qu’on aurait pu en dire beaucoup plus sur Jane Austen. Mais une phrase de la préface écrite par l’auteure nous renvoie directement à notre thème :
« How I, then a young girl, came to think of dand to dilate upon so very hideous an idea ? »

Pourquoi serait –il étonnant qu’une jeune femme écrive ce livre :

– parce que c’est un livre avec des passages d’horreurs (meurtres, monstre…) Y-aurait-il donc des thèmes réservés aux femmes ? (le mignon, la morale…)
– par le style plutôt réaliste et directe Y-aurait-il un style masculin ?
– parce que cela parle de sciences. Y-aurait-il donc des domaines interdits aux femmes ?
– parce que les narrateurs sont des hommes ? Et en plus des hommes solitaires sans femmes…Les femmes ne pourraient-elles parler que des femmes et au nom des femmes ?
Par son ouvrage Mary Shelley répond à ces quatre questions : non, non, non et non. Frankenstein est la preuve que l’horreur, les sciences la psychologie masculine ne sont pas réservés aux hommes. Donc je pense qu’on peut dire que cet ouvrage est féministe. C’est le geste qui est féministe : oser en tant que jeune femme s’attaquer à une telle thématique et la publier. La biographie de Mary Shelley laisse d’ailleurs voir une féministe : sa mère a appartenu aux premiers cercles féministes, elle a été instruite, elle s’est enfui et a voyagé avec son amant alors marié à une autre, a refusé de se remarier et a vécu seule…

Frankenstein est le roman d’une femme qui nous parle non pas des hommes ou des femmes mais de la nature humaine. C’est pourquoi nous n’y trouvons pas sa thématique n’est pas féminine, son style n’est pas masculin…

Cependant on pourrait soulever une question : les femmes occupent peu de place dans le roman (Elizabeth, Justine, Margreth, la fiancée de la créature…) n’est-ce pas du machisme ? En fait ce roman semble nous montrer que ce sont les hommes qui dirigent les destinées, qui sont inventeurs ou navigateurs…
Je pense que non. D’abord à l’époque de Mary Shelley, il n’aurait pas été réaliste de mettre des femmes dans ces rôles, ensuite le geste en est plus fort (une femme dans la peau des hommes). D’autre part, les femmes sont les compagnes nécessaires des hommes : Frankenstein a besoin d’Elizabeth, Walton de sa sœur, et la créature d’une compagne. Les hommes ne peuvent donc pas exister sans les hommes : c’est un manifeste pour l’égalité.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Films

[photopress:pride_and_prejudice.jpg,thumb,pp_image]Juste un post auquel il sera possible de réagir si jamais, dans les mois à venir, quelqu’un a l’occasion de voir une des adaptations cinématographiques de Pride and Prejudice, et veut la comparer au livre.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Actualité de la vision de la femme

[photopress:Fragonard_Lectrice.jpg,thumb,pp_image]Alors que j’étais en train de lire Pride and Prejudice, le nom de Darcy sonnait étrangement familier à mon oreille, et je me suis rappelé d’un film dans lequel le héros masculin s’appelait Darcy : The Diary of Bridget Jones.
Il s’agit bien sûr de culture populaire, mais il me semble que la reprise de la trame du roman de Jane Austen par ce livre puis ce film à succès (cette reprise pouvant peut être justement expliquer son succès) est révélateur de l’actualité des questions que Pride and Prejudice pose, aujourd’hui encore, sur la condition féminine et la manière dont les femmes en particulier abordent la question du mariage.
Pour ce qui est des points communs entre Pride and Prejudice et Bridget Jones, les voici : l’héroïne hésite dans les deux cas entre deux prétendants, dont l’un, qui s’appelle Darcy, est d’abord dénigré par l’autre, et à ce titre rejetépar l’héroïne. Par la suite, celle-ci découvre que c’est en fait le second prétendant qui a causé du tort à Darcy, et elle perd tous les préjugés qu’elle avait à son sujet. On retrouve le même schéma familial dans les deux cas, à savoir que le père de l’héroïne l’aime beaucoup et est très proche d’elle, alors que sa mère est décrite comme une femme futile et insupportable. L’image du couple véhiculé par ces parents n’est pas des plus glorieuse, et l’héroïne est très attachée à sa famille. Enfin, dans les deux cas, le portrait de l’héroïne va à l’encontre des codes que la société qui lui est contemporaine véhicule à propos de la femme : Elizabeth n’est ni douce, ni effacée, ni passive ; Bridget Jones ne correspond pas aux canons physiques en vigueur et n’a aucune des qualités d’une femme au foyer (elle ne sait pas cuisiner, elle boit et fume, est maladroite).
Si la question soulevée dans Pride et Prejudice se retrouve dans Bridget Jones, c’est en ce que, dans les deux cas, le problème de la représentation sociale de la femme et de la définition du mariage comme entrant en compte dans l’identité d’une personne sont posés. Dans les deux cas, le mythe de l’amour heureux, facile, évident, immédiat et épanouissant, est contesté, car ce n’est jamais seulement la personne elle-même qui est aimée et attendue, mais aussi la projection du rôle social qu’elle doit tenir (et ceci est vrai tant de l’homme que de la femme). A ce titre, Bridget Jones manque cruellement de profondeur car cet ouvrage ne met pas à mal les préjugés concernant l’identité masculine (Darcy, dans Bridget Jones, reste un prince charmant sans faille) : Pride and Prejudice a le mérite et la clairvoyance de présenter un personnage masculin complexe, imparfait, mais qui lui aussi parvient à se faire apprécier pour autre chose que son rang social ; Elizabeth a elle aussi des préjugés. C’est sans doute ce qui fait de Pride and Prejudice une oeuvre de littérature et de Bridget Jones une simple production de divertissement, qui flatte les rêves des spectatrices évitant d’aborder le problème soulevé avec lucidité.

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Féminisme?

[photopress:burne_jones.jpg,thumb,pp_image]C’est difficile : en faisant de la femme une épouse, on est loin de la féministe qui défend la liberté. Oui, mais il y a un contexte historique à considérer… Austen parle tellement bien des femmes de son temps on ne peut pas dire qu’elle est leur ennemie. Mon sentiment c’est qu’on ne peut pas l’appeler féministe. Même si elle est très lucide nous l’avons vu, Austen ne sort pas de l’ordre établi.

Un passage me chiffonne, p. 290 : veut-elle dire qu’un mari doit être supérieur à sa femme ? Austen se montre ici une femme de son temps et la digne fille d’un pasteur il me semble…

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[club] J. Austen – Pride and Prejudice : Condamnation de la passion

[photopress:livrejaneausten_orgueil.jpg,thumb,pp_image]Austen condamne la passion. Elle condamne le mariage résultant de la passion, les personnages passionnés comme Lydia ou sa mère. Autre exemple de la maîtrise de soi (p. 158), Darcy attend pour écrire sa lettre à Lizzie : il ne veut pas le faire sous l’emprise de a passion. De même dans Sense and Sensibility, Austen condamne la passion (le titre en dit déjà long) : Marianne renonce à l’homme qu’elle aime avec passion pour un mariage d’amour et de raison. La lucidité est ce qui parvient à préserver des passions destructives : la lucidité est la principale qualité de Lizzie. Austen dans son œuvre fait preuve de beaucoup de lucidité.