Thème proche du post précédent.
Dorothea incarne la passion et c’est la passion que l’auteur critique. A l’inverse Mary incarne la sincérité la tempérance et la raison. Elle fera un mariage heureux.
Les mariages malheureux sont ceux que l’on fait par passion. Passion totale pour Dorothea, passion d’orgueil pour Casaubon. Passion esthétique pour Lydgate, passion d’orgueil pour Rosamond. Ces mariages sont conclus trop vite dans la fièvre, sans réflexion et très vite ils se révèlent être un mauvais choix. Le temps et la patience sont les secrets du mariage réussi. Dans le finale l’auteure félicite Mary et Fred parce qu’ils ont pris leur temps. Leur mariage sera réussi. De même la chance de Sir James est que Dorothea lui ait dit non et sans passion il a pu se tourner vers Celia.
Auteur/autrice : admin
Dorothea serait le personnage auquel l’auteure s’identifie selon Virginia Woolf (je pense que c’est vrai en lisant la biographie de George Eliot). Elle incarne ce qui est au centre de ces romans : « a deep feminine passion for goodness ». En effet le roman débute par un épisode de la vie de Sainte Thérèse d’Avila : l’élan d’une enfant brisé par un rappel à la réalité. Cependant cet élan annonce une nature passionnée qui a besoin d’une vie épique. La sainte l’ a trouvée avec la réforme du carmel. Mais beaucoup de jeunes filles ne trouvent pas de vies épiques ce qui fait beaucoup de vies gâchées. « Here and there is born a Saint Theresa, foundress of nothing, whose loving heart-beats and sobs after an unattained goodness tremble off and are dispersed among hindrances, instead of centring in some long-recognizable ». Le finale confirme que les Theresa et les Antigone sont des exceptions et le lot de la plus part est le malheur et la frustration.
Dorothea est une de ces theresa qui s’ignorent. C’est la passion qui la conduit à épouser Casaubon et la voue au malheur. La pauvre est doublement frustrée. Sur le plan intellectuel, Casaubon la renvoit à son ignorance à ses limites. « Dorothea seized this as a precious permission. She would not have asked Mr. Casaubon at once to teach her the languages, dreading of all things to be tiresome instead of helpful; but it was not entirely out of devotion to her future husband that she wished to know Latin and Creek. Those provinces of masculine knowledge seemed to her a standing-ground from which all truth could be seen more truly. As it was, she constantly doubted her own conclusions, because she felt her own ignorance: how could she be confident that one-roomed cottages were not for the glory of God, when men who knew the classics appeared to conciliate indifference to the cottages with zeal for the glory? Perhaps even Hebrew might be necessary – at least the alphabet and a few roots – in order to arrive at the core of things, and judge soundly on the social duties of the Christian. And she had not reached that point of renunciation at which she would have been satisfier’ with having a wise husband: she wished, poor child, to be wise herself. Miss Brooke was certainly very naive with al: her alleged cleverness.” On retrouve un thème que nous avons déjà rencontré : les femmes ne doivent pas en savoir trop, c’est une preuve d’orgueil et un manque de respect envers Dieu. Sur le plan sexuel, Dorothea est également frustrée : son mari est un vieillard qui ne la comble pas, la délaisse. « To those who have looked at Rome with the quickening power of a knowledge which breathes a growing soul into all historic shapes, and traces out the suppressed transitions which unite all contrasts, Rome may still be the spiritual centre and interpreter of the world. But let them conceive one more historical contrast: the gigantic broken revelations of that Imperial and Papal city thrust abruptly on the notions of a girl who had been brought up in English and Swiss Puritanism, fed on meagre Protestant histories and on art chiefly of the hand-screen sort; a girl whose ardent nature turned all her small allowance of knowledge into principles, fusing her actions into their mould, and whose quick emotions gave the most abstract things the quality of a pleasure or a pain; a girl who had lately become a wife, and from the enthusiastic acceptance of untried duty found herself plunged in tumultuous preoccupation with her personal lot. The weight of unintelligible Rome might lie easily on bright nymphs to whom it formed a background for the brilliant picnic of Anglo-foreign society; but Dorothea had no such defence against deep impressions. Ruins and basilicas, palaces and colossi, set in the midst of a sordid present, where all that was living and warm-blooded seemed sunk in the deep degeneracy of a superstition divorced from reverence; the dimmer but yet eager Titanic life gazing and struggling on walls and ceilings; the long vistas of white forms whose marble eyes seemed to hold the monotonous light of an alien world: all this vast wreck of ambitious ideals, sensuous and spiritual, mixed confusedly with the signs of breathing forgetfulness and degradation, at first jarred her as with an electric shock, and then urged themselves on her with that ache belonging to a glut of confused ideas which check the flow of emotion. Forms both pale and glowing took possession of her young sense, and fixed themselves in her memory even when she was not thinking of them, preparing strange associations which remained through her after-years. Our moods are apt to bring with them images which succeed each other like the magic-lantern pictures of a doze; and in certain states of dull forlornness Dorothea all her life continued to see the vastness of St. Peter’s, the huge bronze canopy, the excited intention in the attitudes and garments of the prophets and evangelists in the mosaics above, and the red drapery which was being hung for Christmas spreading itself everywhere like a disease of the retina.”
Et en mourant, il veut que ce malheur et cette frustration perdure en lui interdisant d’épouser Will. La faute en est à la passion : son orgueil à lui, son besoin d’épisme à elle. Le problème est que Dorothea ne sait pas quoi faire de son énergie, de son désir. Ainsi le narrateur décrit ainsi les Theresea : « Their ardor alternated between a vague ideal and the common yearning of womanhood ; so that the one was disapproved as extravagance and the other condemned as a lapse »
Celles qui son heureuses ce sont les héroïnes ordinaires comme Mary. Au fond ce sont elles les vraies féministes parce qu’elles parviennent à l’amour et au bonheur. Elles assument pleinement leur féminité.
Très très complet. Peut-être trop. Il y a des intrigues secondaires qui à mon avis étaient inutiles ou alors il aurait fallu écrire deux livres.
Le roman me rappelle beaucoup le Portrait of a lady d’Henry James, la relation Dorothea/ Casaubon rappelle le piège dans lequel tombe l’héroïne de James.
Il y a des références historiques mais je connais trop peu l’histoire de l’Angleterre pour les saisir. Je le regrette.
Autrement nous retrouvons des thèmes qui maintenant nous sont familiés : le mariage d’amour ou de raison ? les préjugés sur les rangs, le droit des femmes à l’amour et au bonheur…Mais vraiment je préfère Jane Austen.
J’ai lu le texte de Bataille sur Emily Brontë dans la littérature et le Mal. Il est surtout intéressant si on le renvoie à sa théorie de la littérature mais voilà les réflexions qu’il m’a inspiré…
Bataille semble identifier Heathcliff au Mal et Catherine au Bien. Cela peut paraître faux : nous avons en effet précédemment pointé le sale caractère de Catherine. Pour Bataille Catherine incarne le Bien dans la mesure où elle se plie aux conventions : épouser Edgar c’était raisonnable. Heathcliff représente alors ce Mal qui attire chaque être au-delà des limites de la raison… En aimant Heathcliff Catherine montre qu’être raisonnable n’empêche pas d’être attiré par le mal.
« Le Mal dans cette coïncidence des contraires n’est plus le principe opposé d’une manière irrémédiable à l’ordre naturel, qu’il est dans les limites de la raison » Catherine du coup aime Heathcliff à mort… Leur histoire témoigne du lien entre la vie et la mort (Catherine meurt en donnant vie), l’amour et la mort, l’innocence (Catherine et Heathcliff c’est une passion de l’enfance) et la perversité (Heathcliff et Isabelle)…
Pour Bataille Heathcliff est celui qui assume ce mal qui est en chacun et refuse toutes les conventions. Il veut demeurer un enfant car c’est enfant qu’il pouvait aimer Catherine. Il relève le défi de la non-convention et pour cela il est prêt à tout. Il accepte « loyalement lesconséquences les plus mauvaises de son défi. » « Pour autant la passion n’échappe pas à la malédiction : seule une part maudite est réservée, à ce qui, dans une vie humaine a le sens le plus chargé ». Heathcliff est maudit, l’amour de Catherine et Heathcliff aussi : ce n’est que dans la mort qu’il pourra se réaliser.
Je sais que cela peut paraître étonnant, mais un passage d’Agnes m’a fait comprendre en quoi Frankenstein est un roman qui ne pouvait être écrit que par une femme – alors même que sa dimension philosophique et fantastique peut le faire passer comme plutôt masculin. En effet, lors d’une conversation entre Weston et Agnes, Weston demande à Agnes si elle est un rat de bibliothèque, ce qu ‘elle dément, et il émet ensuite un jugement de valeur sur l’étude comme étant une activité ne devant jamais supplanter les autres. – C’est là un point de vue d’homme d’église, et Agnes y adhère complètement, n’ayant jamais même songé à se perdre totalement dans l’étude, à y voir plus qu’un simple divertissement. Ce passage m’a rappelé que, conventionnellement, l’orgueil pris aux activités intellectuelles était – en tout cas à l’époque – un fait plutôt masculin, les activités intellectuelles et artistiques des femmes étant reléguées à la simple culture d’arts d’agrément (pour séduire un mari, cf Jane Austen sur la femme accomplie ; c’est d’ailleurs à une telle idée que s’oppose Aurora dans Aurora Leigh). Ce qui m’a, par là même, amené à penser que seule une femme, à l’époque, pouvait mesurer le danger de se perdre dans une activité intellectuelle et à y opposer d’autres valeurs – parce que, de fait, on l’avait élevé dans une autre conception de ces activités.
Mais ce n’est là qu’une hypothèse ouverte à discussion.
J’ai fait une comparaison avec Jane Eyre. Mais je ne veux pas dire par cette comparaison que l’une a copié l’autre. Je pense que si les deux se ressemblent c’est parce qu’il témoigne d’une époque identique et d’une expérience similaire. Il y a bien une influence réciproque due à une vie en commun à une enfance partagée. Mais j’apprécie trop ces deux auteures pour vouloir par ma comparaison les dévaloriser. Ma comparaison a plutôt pour but de montrer que les deux romans relèvent du même féminisme. Il est vrai que je préfère Jane Eyre que je trouve plus flamboyant. Mais l’autre roman d’Anne Brontë, The Tenant of Wildfell Hall est à mon avis bien meilleur, donc loin de moins l’idée de la déprécier.
Cette mise au point faite (elle était pour moi très importante), voici ma comparaison (si tu veux je peux l’envoyer présentée en tableau).
La mère d’Agnes est un exemple de femme indépendante. Elle a choisi de renoncer à l’aisance et au soutien de sa famille par amour. A la mort de son époux (chap. XIX) elle refuse de dépendre de ses enfants. Elle monte son école. Son discours souligne bien l’autonomie et ‘intelligence de cette femme (p. 157). C’est l’exemple de sa tante maternelle dont elle était très proche qui a pu inspiré ce personnage à Anne Brontë
Le personnage de Rosalie m’a particulièrement frappée. Personnellement je trouve que c’est le personnage du roman le plus intéressant, celui qui est le plus original et dont la psychologie est la plus fouillée. (Personnellement, si je devais jouer un rôle dans une adaptation du roman c’est celui-là que je voudrais). Agnes en effet me semble un peu terne, elle est un peu trop parfaite (ce pourquoi je lui préfère Jane). C’est le personnage qu’Anne Brontë utilise à mon avis pour critiquer la société : au premier degrés Rosalie incarne les vices de la société, mais au second degrés elle est aussi une victime, elle est ce que ses parents et la société en ont fait. Rosalie s’est à la fois être insupportable et même méchante quand elle décide de séduire Mr Weason. Lorsqu’elle invite Agnes à la fin du roman, elle est gentille et désireuse de lui parler mais en même temps elle la laisse poirauter des heures…. Elle a les défauts que l’on peut relever dans les deux familles où Agnes est employée : égoïsme, vénalité, vanité, cruauté envers les animaux, sentiment de supériorité de classe… Mais chez elle ces vices semblent « naturellement » installés chez elle. C’est intéressant un tel mélange d’innocence et de perversité. Elle se met elle-même dans la gueule du loup par son mariage… Quelque part Rosalie n’est pas responsable, car elle n’a pas reçu d’autre éducation par ses parents que celle l’encourageant à la vanité et à la frivolité. Ses discours si frivoles (p.77-78 ; p. 115-119) lui viennent de sa mère. D’ailleurs, c’est pour sa mère qu’elle fait toute cette mise en scène avec le recteur, elle veut montrer à sa mère qu’elle a refusé une demande (p.119). Elle est en fait très dépendante de sa mère. Rosalie est très puérile, le monde dans lequel elle grandit ne lui permet pas de devenir adulte et autonome. Son attitude après son mariage quand elle vient embrasser sa gouvernante (chap. XVIII) est également très puérile. Quand on la découvre dans le dernier chapitre après son mariage, on découvre son malheur mais il n’y a guère d’espoir qu’elle ne change. Quelque part pourtant elle comprend que sa mère l’a utilisé. Mrs Murray a utilisé sa fille comme un instrument, elle voulait ce mariage, mais pas pour le bonheur de sa fille. Elle le comprend mais ne fait rien pour changer, prisonnière de l’éducation qu’elle a reçue. Elle reste ainsi, face à l’alcoolisme de son époux, prisonnière du préjugé selon lequel c’est au mari de divertir sa femme et pas le contraire. Dans sa situation elle pourtant intérêt à se défaire de se préjugé. Mais elle ne peut pas (critique des conventions). C’est tout l’intérêt du personnage : cette immaturité, mélange de naïveté, de perversité et de bêtise. Les sentiments que Rosalie éprouve pour sa propre fille laisse supposer qu’elle ne sera pas une meilleure mère. Cependant, considérant sa fille comme une rivale potentielle, elle refuse de s’investir dans son éducation (elle la confie à une nourrice ce qui d’après une note de l’éditeur ne se faisait pas vraiment). On peut donc espérer que Rosalie ne la gâtera pas et lui laissera ainsi une chance de grandir…
Agnes Grey est un roman initiatique. Agnes quitte sa famille pour travailler et être indépendante. Sa découverte du monde lui révèle que la meilleure façon d’élever les enfants est celle que sa mère a suivi (et non pas celle des Bloomfield et des Murray) et qu’il faut choisir le mariage d’amour au mariage de raison comme l’a fait sa mère. L’exemple de Rosalie le lui confirme. Rosalie est certes devenue Lady Ashby mais elle est malheureuse. De plus elle rencontre l’amour et va pouvoir à son tour fonder une famille. C’est un roman à ranger avec Jane Eyre du côté des romans féministes. Le récit de la naissance des sentiments entre Agnes et Edward me semble décevant, pas réaliste, surtout si on le compare à Jane Eyre. Par contre le style est agréable et le roman décrit bien la condition des gouvernantes. Il souligne le paradoxe : ce sont les gouvernantes qui sont bien élevées et vertueuses mais elles ne sont rien face à leurs employeurs, riches et vénaux, et à leurs enfants tyranniques. Il souligne bien la difficulté d’être une femme célibataire et éduquée.
Je ne dirai pas que c’est un roman autobiographique, mais il se base sur l’expérience. Anne Brontë sait ce que c’est 1) d’être gouvernante et 2) de montrer à sa famille que la petite dernière peut être indépendante.
Lettre de C. Brontë à G. H. Lewes du 12 janvier 1848
Monsieur,
(….)
Pourquoi aimez-vous tant Melle Austen ? Cela m’intrigue. Pourquoi avez-vous dit que vous eussiez préféré avoir écrit Orgueil et Préjugés ou Tom Jones plutôt que n’importe lequel de la série des Waverley? Je n’avais pas lu Orgueil et Préjugés jusqu’à ce que je lise cette opinion de vous, alors je me suis procuré le livre. Qu’y trouvai-je? Une reproduction minutieuse, le daguerréotype d’un visage sans charme ; un jardin soigneusement clôturé et trop bien cultivé, aux bordures nettes et aux fleurs délicates. Nulle part je n’ai paerçu de physionomie animée et joyeuse, de paysages grandioses, d’air pur, de collines bleutées ni de ruisseau chantonnant. Je n’aimerais pas vivre parmi tous ces messieurs et ces dames dans leurs demeures élégantes mais confinées. Ces observations vous irriteront sans doute, mais j’en cours le risque.
Je comprends qu’on puisse admirer George Sand ; car si je n’ai jamais admiré un de ses romans de bout en bout (même Consuelo, son meilleur ou en tout cas le meilleur que j’aie lu me semble à la fois étrangement extravagant et excellent), elle a malgré tout une compréhension de l’esprit humain que je peux profondément respecter même si je ne puis la comprendre totalement ; elle est sagace et profonde alors que Melle Austen est observatrice et rusée.
Ai-je tort ou est-ce vous qui avez parlé trop vite? Si vous avez le temps, j’aimerais en entendre davantage à ce sujet ; dans le cas contraire, ou si vous jugez mes questions frivoles, ne vous donnez pas la peine de répondre. Respectueusement vôtre,
C. Bell.
Lettre de C. Brontë à G. H. Lewes du 18 janvier 1848
Monsieur,
(…) Quel étrange sermon vient (…) dans votre lettre ! Vous estimez que je dois me familiariser avec le fait que « Melle Austen n’est pas une poétesse, qu’elle n’a ni « sentiment » (vous mettez dédaigneusement ce mot entre guillemets), ni éloquence, ni aucun de ces ravissants enthousiasmes de la poésie », puis vous ajoutez que je dois « apprendre à la considérer comme un des plus grands artistes, des plus grands peintres de la nature humaine et un des auteurs qui maîtrisent le mieux les moyens pour atteindre la fin, qui aient jamais vécu ».
Je ne serai jamais d’accord qu’avec ce dernier point.
Peut-il exister de grands artistes sans poésie?
Celui que j’apellerais un grand artiste – et devant qui, comme tel, je m’inclinerais – ne peut être privé de ce don divin. Mais, de la poésie, vous vous faites, j’en suis sûre, une idée tout autre que la mienne et il en est de même du « sentiment ». C’est la poésie, dans le sens où j’entends ce mot, qui élève la masculine George Sand et transforme le grossier en divin. C’est le « sentiment » selon mon interprétation de ce mot – un sentiment jalousement caché mais authentique – qui extrait le venin du formidable Thackeray et transforme ce qui aurait pu être un poison corrosif en un purifiant élixir.
Si Thackeray ne nourrissait point en son grand coeur un sentiment profond pour l’espèce humaine, il se délecterait à exterminer, or il ne cherche, me semble-t-il, qu’à réformer. Melle Austen qui n’a, comme vous le dites, ni « sentiment » ni poésie, est peut-être raisonnable et vraie (vraie plutôt qu’authentique), mais elle n’est pas un grand auteur. Je m’incline devant la colère que je viens d’éveiller (car n’ai-je pas osé douter de la perfection de votre idole?), la tempête peut déferler sur moi. Je vais néanmoins, dès que je le pourrai (je ne sais pas quand cela sera, car je n’ai pas accès à une bibliothèque itinérante), lire avec zèle toutes les oeuvres de Melle Austen, comme vous le recommandez. […] Il faut que vous me pardonniez de ne pas toujours être capable de penser comme vous et que vous continuiez à me croire respectueusement vôtre,
C. Bell.