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Interview de Karin Bernfeld – Plainte contre X, l’envers de l’industrie du porno

Notre invitée est Karin Bernfeld, écrivaine, actrice, docteure en sémiologie des textes et des images. Ses écrits nous interrogent sur le corps, l’écriture soi, l’identité à travers la sexualité, l’adolescence, les troubles alimentaires, la pornographie….


La pornographie est le sujet principal de Plainte contre X, un monologue. Estelle connue dans le monde de la pornographie sous le nom de Roxanne Wolf, dénonce tous ceux qui l’ont violée et agressée : ses parents, son premier petit ami, ses partenaires, les producteurs, les consommateurs de films pornographiques…

Pour aller plus loin
Karin Bernfeld, Plainte contre X
Le site de Karin Berfeld
Le teaser du spectacle Plainte contre X
Article de Karin Bernfeld dans l’Obs, « Sous couvert de culture on nous vend du porno » (13 août 2015)

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Podcast – Les filles au lycée dans les séries

https://anchor.fm/dashboard/episode/e1biqov

Nous poursuivons notre cycle en nous penchant sur la représentation des filles à l’école, et plus spécifiquement au lycée, dans les séries. Nous avons la chance d’explorer ce sujet avec deux jeunes filles lycéennes et féministes, Garance Malatesta-Conort et Satine Rameau, toutes deux engagées dans le collectif Nous Toutes, et qui ont respectivement 18 ans et 16 ans. Faut-il le préciser, je suis personnellement prof de français et Marie-Pierre a autrefois été CPE…

Le lycée est donc ou a donc été, pour nous toutes, au coeur de nos vies ; et c’est aussi un sujet phare de séries et de films. La plupart des « teenage movie » se passe dans un lycée, un high school ou un college, et les plus âgés d’entre nous ont grandi entre Parker Lewis ne perd jamais, Beverley Hills, Hartley coeurs à vif ou encore Dawson, pour ne rien dire des séries AB Productions du type Premiers baisers ou le Collège des coeurs brisés. De nos jours, ce n’est plus en rentrant du lycée que l’on fait ses devoirs en regardant des séries sur des lycéens, mais ce sont sur les plateformes de streaming que les intrigues adolescentes se déploient. Du côté des canaux de diffusion télévisuels, les productions audiovisuelles mettent plus souvent en scène et en avant des personnages d’adulte, comme dans Madame le Proviseur, Sam ou dans les récents La Faute à Rousseau et Le Remplaçant. A l’exception notable de Skam France, producteurs, diffuseurs et scénaristes ne cherchent pas à exposer la réalité du système éducatif français mais préfèrent broder autour de fantasmes ou de stéréotypes de profs, de CPE, de chefs d’établissement – comme d’élèves. 

Afin de comprendre comment sont représentées aujourd’hui les filles, et plus particulièrement la jeune génération, dans les séries, nous avons donc choisi de porter notre attention sur deux séries récentes : 

  • L’une est française : Mixte est une série en 1 saison de 8 épisodes créée par Marie Roussin, qui a notamment participé à l’écriture des Borgias de Tom Fontana en 2014 ;  la série Mixte date de 2021 et n’a pas été reconduite pour une seconde saison par son diffuseur, Amazon Prime Vidéo. Elle a pourtant remporté le Prix du Public au festival Canneseries et a été saluée par la critique. 
  • L’autre série est britannique : il s’agit de Sex Education, série en 3 saisons de 8 épisodes à ce jour distribuée par Netflix, créée par la show runner Laurie Nunn et produite par la société Eleven. Elle est diffusée depuis 2019 et compte à son casting Gillian Anderson dans le rôle de la mère d’Otis, Jean Milburn. Une quatrième saison est en préparation. En 2019, la série avait été regardée par environ 40 millions dans le monde en seulement 4 semaines. 
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Lancement du podcast « Qui a peur du féminisme ? »

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Le podcast issu de notre blog et de notre bookclub est lancé !

Il s’appelle, sans surprise, Qui a peur du féminisme ?, et s’écoute sur Spotify, Google Radios, Anchor…

Au menu des premiers épisodes : une discussion autour des femmes phosphorescentes de Radium girls de Kate Moore (épisode 1) ; un état des lieux de la femme entre fantôme et fantasme chez Charles Baudelaire (épisode 2) ; un point sur l’universalité du problème des rapports de sexe tels qu’ils se jouent dans les mariages arrangés autour de la lecture des Impatientes de Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens 2020 (épisode 3).

Bonne écoute !

Qui a peur du féminisme ? • A podcast on Anchor

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[club] Typologie des fantômes : en podcast !

Au terme de notre exploration des femmes fantômes dans la littérature, voici la typologie que nous avons pu dresser :

  1. Faux fantôme, femme irréelle : on les trouve chez Baudelaire (« Fantôme »)et chez Bioy Casares (L’invention de Morel)

Pour écouter notre épisode de podcast sur La femme fantôme chez Baudelaire, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

2. Faux fantôme, vraie femme : c’est le cas dans les Dames vertes de George Sand mais aussi du Château des Carpates de Jules Verne et La Dame de Pique de Pouchkine

Pour écouter notre épisode de podcast sur La Dame de Pique de Pouchkine, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

3. Vrais fantômes, vraies femmes : nous trouvons ici les « Radium girls », qui ont bien existé !

Pour écouter notre épisode de podcast sur le livre consacré aux Radium Girls par Kate Moore, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

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[club] Alma Mahler – Fille de, femme de….

Avant d’être une femme de, Alma fut une fille et même une belle-fille de. Son père était un peintre réputé, comme son beau-père, et sa première amourette fut nouée avec Gustav Klimt, un ami de la famille. Qui plus est, son père entretenait des rêves de gloire et les a transmis à sa fille.

Par-delà la condition féminine de son époque, Alma Malher a -t-elle été déterminée à se penser comme « femme de » par son milieu familial ?

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[club] Bettelheim & Mead – Répercussions

psychanalyse-des-contes-de-fees-359361Le nom de Bettelheim est connu surtout pour sa Psychanalyse des contes de fées et pas pour cet article sur le « Devenir femme » ; pourtant, il me semble qu’on peut faire un lien entre les deux écrits, puisque le premier ouvrage traite de nombreuses héroïnes féminines et que les contes de fées mettent justement en scène et en question le devenir-femme : le petit chaperon rouge et les risques de la séduction, par exemple. La réflexion sur la féminité dans l’Amérique de l’après-guerre n’est sans doute pas pour rien dans l’analyse psychanalytique des contes de fées.

Quant au nom de Margaret Mead, il était connu dans les années 70 au point d’être cité dans un film de Luis Bunuel, Les fantômes de la liberté, lors d’une scène où un policier instructeur recommande à ses recrues la lecture de L’un et l’autre sexe (Male and female) pour mieux comprendre le rapport des sexes… Son oeuvre était par ailleurs connue par les communautés gay, lesbienne, trans et bisexuelles comme asseyant l’idée (lancée par le premier Freud) d’une bisexualité innée de l’être humain. Plus en amont, son étude sur la sexualité dans le Pacifique rentre dans le sillage du Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot.

 

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[club] Sabine Splierein – Articles de Mireille Cifali

freud jung sabinaVoici les liens vers les articles, dont certains sont consultables en ligne, de Mireille Cifali sur Sabina Spielrein :

Sabina Spielrein in Genf, in Spielrein S., Ausgewahlte Schriften, Berlin, Brinkmann und Bose, 1986, 255-258

Une femme dans la psychanalyse, Sabina Spielrein : un autre portrait, Le Bloc-Notes de la psychanalyse, n° 8, Genève, 1988, 253-265

Sabina Spielrein : a woman psychoanalyst : another picture, Journal of Analytical Psycholgy, n° 46, 2001, 129-138.

 

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[résumé] Sophie Tolstoï – A qui la faute ?

Tolstoï, à la fin de sa vie, s’en prend au mariage « prostitution légalisée » et prêche l’abstinence. En 1890, il précise son point de vue suite aux courriers reçus au sujet de son court récit La Sonate à Kreutzer : les enfants doivent être le but des relations sexuelles, et pas un obstacle à la jouissance. L’abstinence est donc également nécessaire dans le mariage, notamment pendant la grossesse et l’allaitement. De plus, il n’y a pas de mariage chrétien, seulement un point de vue chrétien sur le mariage.

Offensée par La Sonate à Kreutzer; son épouse Sophie, mère de ses 13 enfants, scribe et correctrice, écrit A qui la faute en? en 1892. En 2010, Albin Michel publie une nouvelle traduction de La Sonate à Kreutzer, précédée par une première traduction d’A qui la faute ?. De son vivant, on avait déconseillé à Sophie de publier.

A qui la faute ? raconte le destin d’Anna, jeune fille innocente et cultivée qui rêve d’un amour spirituel. Après son mariage avec un vieil ami de la famille, elle déchante aussitôt : il ne la désire que charnellement. Elle trouve cependant du réconfort auprès de ses enfants et de la campagne. Son mari continue de la décevoir, en méprisant ses enfants et tout ce qu’elle aime. Un jour, elle rencontre Dimitri, vieil ami de son mari avec qui elle noue une relation platonique proche de son idéal spirituel… Dans ce récit, Sophie Tolstoï ne revendique rien, elle propose néanmoins une description juste de la vie des épouses, privées à la fois de sexualité et de spiritualité. Comment ne pas être interpellé par le tragique de l’existence d’Anna? « Se peut-il que ce soit-là tout le destin des femmes, songeait Anna, un corps au service de l’enfant, un corps au service du mari? L’un après l’autre, et ainsi de suite, sans qu’on en voie la fin? Où est donc ma propre vie? Où est mon moi? Mon vrai moi qui jadis aspirait à quelque chose de sublime, à servir Dieu et un idéal? » (p.96-97)

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[résumé] Jane Austen – Death comes to Pemberley par P.D James

Ce roman publié en décembre 2011 est un « sequel », une suite de Pride and Prejudice. Tous les fans d’Austen doivent le lire. En effet, cet ouvrage me semble être avant tout le roman d’une fan à destination de d’autres fans. Death comes to Pemberley vaut d’abord pour le plaisir de retrouver Elizabeth, Darcy, Jane, Lydia et tous les autres! L’intrigue policière, avouons-le, n’est pas la meilleure de P.D James, mais le roman n’en est pas moins savoureux en raison  des clins d’oeil. A Pride and Prejudice, mais aussi à deux autres romans d’Austen Persuasion et Emma. Le roman ne manque pas non plus d’interroger le genre du policier. Ainsi un magistrat demande à un médecin  “ your clever scientific colleagues have not yet found a way of distinguishing one man’s blood from another?”. P.D James a une lecture féministe d’Austen et elle prête à ses personnages des propos sur la majorité et la liberté de choix qu’Austen sûrement, à son époque, n’aurait pas osé. Cependant, il faut remarquer que les personnages les plus réussis sont Darcy et Wickham, qu’Austen avaient moins développés que les personnages féminins.