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[club] Dolto – La liturgie orthodoxe

Francoise-Dolto-La-vie-d-une-femme-libre_imagePanoramique500_220Dolto a adopté la religion orthodoxe qui était celle de son mari, Boris Dolto. Ce qu’elle en dit reflète son souci d’égalité entre femmes et hommes : « Dans la liturgie orthodoxe, l’homme et la femme sont à égalité dans leur valeur de sujet, tant devant Dieu que devant la loi. (…) Les orthodoxes disent (…) si des gens divorcent, cela prouve qu’ils n’étaient pas mariés puisque le mariage est indissoluble. » Le chapitre conclut sur le fait qu’en découvrant la liturgie orthodoxe, Dolto a découvert « une autre manière de penser, d’être en relation avec l’autre, de le comprendre » : cela me semble définir assez bien ses innovations thérapeutiques.

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[club] Dolto – D’une génération à l’autre

Carlos (Jean), Catherine, Franoise, GrŽgoire Archives DoltoDolto livre la vision des femmes qu’avait sa mère : « Pour elles, les femmes n’étaient bonnes qu’à être les servantes des hommes. Et c’était déjà bien beau d’avoir l’honneur d’élever les enfants des hommes. » D’une génération à l’autre, cette vision change : pour Dolto, l’amitié entre les sexes peut exister (cela était impensable pour sa mère), les femmes peuvent travailler, les relations conjugales sont pensées sur un pied d’égalité.

La vision de la femme comme servante de l’homme transparaît également lorsque Dolto évoque le « jour des cocons » pendant  lequel les groupe de polytechniciens dont faisaient partie son père « étaient supposés cocufier leur femme »… Mais Dolto pense comme sa mère, que ce ne fut pas le cas de son père… A l’intérieur de son propre couple, on trouve le même détachement : elle ne cherche pas à savoir où a son mari quand il ne rentre pas le soir et ne se soucie pas de savoir s’il la trompe ou pas – ce qui l’étonne, lui. Mais cette fois, c’est au nom de l’indépendance des époux que ce détachement est adopté, non en raison d’une idée d’asservissement de la femme à l’homme ou de confiance (aveugle en l’occurrence?) en l’autre.

Enfin, selon la mère de Dolto, une « fille passant le bac n’était plus mariable » : elle essaya donc d’empêcher sa fille de passer son bac. Ses essais échouèrent puisque le père intercéda auprès d’une commission statuant sur la recevabilité des candidatures : entre les deux parents de Dolto, le père était plus progressiste que la mère…

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[club] Dolto – Mère et fille

0639.0003.05Le cas de Dolto montre importance de la relation mère-fille, que Freud avait ignorée

La relation complexe qui la lie à sa mère est centrale dans sa biographie et dans sa psychanalyse. Sa mère lui reprochait la mort de sa soeur ainée, mais aussi de réussir, d’être différente d’elle. Elle a été l’obstacle principale dans sa carrière et dans son développement psychique. Mais Françoise l’aimait.

Dans son oeuvre, Dolto a aussi montré le rôle essentiel de la mère, de la parole de la mère qui permet au bébé de ne pas en rester au niveau du ressenti corporel.

En bonus : Des videos de Dolto sur le site éducation de Francetv, http://education.francetv.fr/

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[club] Dolto – La nécessité d’un métier

13151-psychanalyse-doltoFrançoise Dolto explique qu’elle a très tôt compris qu’elle devait avoir un métier. Elle a observé les femmes veuves après la première guerre mondiale qui n’avaient pas de métier et qui sombraient dans la folie. Pour elle travailler est une nécessité et pas seulement pour des raisons économiques, mais pour des raisons de santé.
Cette explication de Dolto me paraît répondre à la question récurrente : pourquoi n’y a-t-il pu des hystériques comme au temps de Freud? Peut-être grâce à la psychanalyse. peut-être grâce à la libération sexuelle. Mais sûrement grâce au travail des femmes. Les patientes de Freud n’avaient pas de métier.
Autre point frappant : la détermination de Françoise Dolto. Convaincue de la nécessité d’un métier, ayant choisi son métier, elle ne renonce pas, elle insiste, résiste, s’oppose à ses parents.