Morel a inventé une machine qui produit des images avec une âme, des images meilleures qu’au cinéma. Il prétend reproduire ainsi la réalité mais en fait il crée une réalité diminuée. La reproduction de Faustine est une femme qui répète sans cesse les mêmes choses et ne vieillit pas.
Le narrateur ne peut ni lui parler ni la toucher. Elle demeure insensible à ses créations florales. Elle ne ressent pas. C’est un fantôme tout comme l’hologramme de Jules Verne.
En la rendant immortelle, Morel lui a enlevé ce qu’elle avait d’humain, de charnel. Une femme fantôme est une femme désincarnée, diminuée.
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Méta
Le parallèle avec Le Château des Carpates m’avait frappé moi aussi. On réduit en effet la femme aimée/désirée à un fantasme évanescent, à une image sur laquelle on projette des idées, des pensées, des émotions… Qui n’existe pas. Cela met en avant le fait que l’amour est une machinerie interprétative capable de broder une histoire magnifique à partir de rien et nous renvoie à ce qu’en dit Stendhal dans De l’amour en définissant le concept de cristallisation.