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[club] Typologie des fantômes : en podcast !

Au terme de notre exploration des femmes fantômes dans la littérature, voici la typologie que nous avons pu dresser :

  1. Faux fantôme, femme irréelle : on les trouve chez Baudelaire (« Fantôme »)et chez Bioy Casares (L’invention de Morel)

Pour écouter notre épisode de podcast sur La femme fantôme chez Baudelaire, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

2. Faux fantôme, vraie femme : c’est le cas dans les Dames vertes de George Sand mais aussi du Château des Carpates de Jules Verne et La Dame de Pique de Pouchkine

Pour écouter notre épisode de podcast sur La Dame de Pique de Pouchkine, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

3. Vrais fantômes, vraies femmes : nous trouvons ici les « Radium girls », qui ont bien existé !

Pour écouter notre épisode de podcast sur le livre consacré aux Radium Girls par Kate Moore, cliquez ci-dessous ou suivez le lien suivant !

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[club] Baudelaire Le fantôme : Absence

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La femme fantôme est d’abord absence.

La femme n’est pas présente dans le texte de Baudelaire : on ignore ses sentiments, ses pensées, ce qu’elle est devenue. C’est aussi ce que l’on avait remarqué chez Jules Verne et Bioy Casares. On avait aussi noté la volonté de garder, retenir, assujettir une femme perdue. Cette idée est moins forte chez Baudelaire, mais elle est là aussi. Cette note positive à la fin du poème nait de ce sentiment de pouvoir figer le temps et de garder non pas la femme elle-même mais son souvenir.

Dès lors que la femme est là, elle n’est plus un fantôme. C’est ce que l’on a vu dans Les Dames vertes de George Sand.

Retrouvez ce sujet dans l’épisode du podcast « Qui a peur du féminisme? » en cliquant sur le lien ci-dessous :

La femme fantôme – Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Un fantôme » by Qui a peur du féminisme ? • A podcast on Anchor

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[club] Baudelaire Le fantôme : Échec

Dans le poème de Baudelaire, le fantôme incarne le souvenir de la femme aimée.

On retrouve dans la première partie du poème tous les attributs négatifs du fantôme associée aux fantômes dans la littérature fantastique : tristesse, obscurité, mort, absence de sens. Mais ensuite s’opère un renversement : le fantôme ou le souvenir devient quelque chose de positif : il restaure le passé, rend la vie au poète qui assume sa mélancolie et en fait une force, une victoire sur le temps et la mort « Tu ne tueras jamais dans ma mémoire/ Celle qui fut mon plaisir et ma gloire ! ».

Cependant on retrouve chez Baudelaire, comme chez Jules Verne et Bioy Casares, l’idée que la femme du souvenir est diminuée par rapport à celle du passé. De la passion flamboyante de l’amante, il ne reste qu’un « qu’un dessin fort pâle, aux trois crayons ». Là où les héros de Verne et Bioy Casares avait recours à la technique, Baudelaire n’a recourt qu’à son esprit, à sa mémoire. Au niveau des sens, cette restauration du passé reste imparfaite, en-dessous de la réalité.

Pour notre discussion, l’idée centrale est donc que la femme fantôme n’est pas réelle, mais un essai, une expérience pour recréer une femme réelle.