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[club] Artemisia – Le père Pygmalion

images.duckduckgo.comDans Artemisia, Orazio Gentileschi est présenté comme un Pygmalion qui instrumentalise sa fille à ses propres fins : elle doit terminer son oeuvre. Dans la réalité, qu’en a-t-il été ?

Le musée des Beaux Arts de Nantes conserve une toile peinte par le père et la fille : contrairement aux autres toiles d’Artemisia, il présente une Diane aérienne, à la peau diaphane, vue de dos comme dans une vision pudique de sa nudité.

Est-ce là une vision idéalisée de la fille par son père ? Une représentation de la femme idéalisée telle que pouvait la véhiculer la Renaissance ? Elle contraste en tout cas avec les visages sérieux et fermés des sainte Cécile d’Artemisia.

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[club] Artemisia – Judith et Holopherne

Gentileschi_judith1 judith 2Le roman présente en son début Artemisia comme la fille violée à 17 ans par le collaborateur de son père. C’est en effet par cette anecdote peu réjouissante que j’ai moi-même découvert l’oeuvre d’Artemisia, en relation avec deux de ses tableaux dépeignant Judith et Holopherne.

La décollation est parfois interprétée comme le symbole de la castration en lecture freudienne de l’histoire de l’art : ici, cette lecture prend tout son sens tant la scène dépeinte est violente. C’est aussi la violence des rapports hommes/femmes à la Renaissance qui est peinte ici ; à ceci près que Judith semble possédée par la vengeance, ce qui ne colle pas à la lettre du texte biblique (même si Judith tue Holopherne pour défendre son peuple).

Faut-il voir cette peinture comme un exutoire, personnel et pour toutes les femmes au XVIe siècle ?

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[club] Artemisia – Notre bookclub au coeur de l’actualité ?

5 a-gentileschi-autoritratto-come-allegoria-della-pitturaL’auteur du roman intitulé Artemisia signale à propos de son intérêt pour le sujet qu’il est né à l’occasion de la visite d’une exposition sur les femmes peintres de la Renaissance montée à Los Angeles. Elle met en lien cette exposition et son projet avec un climat ambiant aux Etats Unis, manifesté par l’obligation de consacrer 30% des recherches universitaires en histoire de l’art pour étudier : ce sont les Gender Studies et les Cultural Studies, qui s’ancrent dans la pratique de la discrimination positive.

D’où ma question, qui est un peu à côté de notre sujet d’aujourd’hui mais en plein dans ce qui sous-tend le projet de ce site dans son ensemble : sommes-nous, malgré nous, à la mode ? Et que cachent toutes ces subventions accordées à l’étude des « minorités » : une véritable politique d’égalité des chances ou un masque pour couvrir les inégalités demeurantes ?