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[club] Olympe de Gouges – Devenir de sa pensée

[photopress:gouges.jpg,thumb,pp_image]Sophie Mousset explique qu’Olympe (p.122-23) a failli être oubliée parce que sa pensée ne convenait pas au siècle suivant prônant les valeurs bourgeoises de la famille et de la maternité. En effet ses écrits sur le mariage ne correspondent pas à « un XIXème rétrograde » prônant le bonheur conjugal. Olympe ne cadre pas avec l’image des femmes victoriennes que nous avons vus car elle ne conçoit pas l’inégalité même dans le cadre de l’amour…
Il semble donc que le XIXème ait ralenti la libération des femmes… Je trouve que cette hypothèse nous permet de jeter un nouveau regard sur le travail accompli par notre bookclub…

De plus Sophie Mousset termine son ouvrage par une invitation à reconnaître le travail d’Olympe. Et bien voilà, notre bookclub l’a fait !

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[club] Olympe de Gouges – Critique du mariage

[photopress:MOdG__Mettais_03_11_1793__.jpeg,thumb,pp_image]p.24 : « Le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour ». On retrouve un thème présent dans notre bookclub depuis le début : le mariage (. Il est dénoncé comme une institution responsable de l’aliénation des femmes, il est dénoncé car il est inégalitaire. Olympe de Gouge a parfaitement conscience qu’il fragilise les femmes ne se contente pas de le dénoncer, elle propose des solutions pour le réformer et corriger l’inégalité Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne p.25).
Je m’arrête un instant sur cette question du mariage. Qu’est-ce que les autres auteurs proposaient face à ce problème ?
Le mariage d’amour (Austen, Brontë, Alcott, Eliott) avec le compromis idyllique (et assez hypocrite avions-nous vus) des romans victoriens.
La fuite (Browning, Woolf, Beauvoir) car la femme ne peut plus être l’égale de l’homme si elle est mère et épouse.
Une intervention politique (Moller Okin).
C’est de cette dernière solution qu’Olympe est la plus proche. C’est à mon avis une preuve de sa modernité. De même, aujourd’hui en France, il ne semble pas naturel qu’un enfant porte ou le nom de son père ou celui de sa mère… Pourtant Olympe le propose.
Cela m’amène directement au poste suivant

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[club] Olympe de Gouges – Grandeur

[photopress:jpg_bastille.jpg,thumb,pp_image]Ce n’est pas d’être une femme, ce n’est pas d’avoir défendu les femmes, c’est d’avoir toujours voulu la paix et refusé les excès qu’ils viennent du roi ou de la Montagne. Ainsi elle a défendu le roi contre ses accusateurs, et dénoncé le despotisme naissant de Robespierre.
Elle dit en effet (à la page 12 de l’ouvrage de Sophie Mousset) : p.12 : « Il est dans mon caractère de me ranger dans le parti du plus faible et de l’opprimé. Je ne trouve nullement méritoire ni courageux à cinq cents ou mille personnes d’égorger un seul citoyen sans défense ». C’est là toute sa grandeur.

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[club] Olympe de Gouges – Unité des femmes

[photopress:mouset.jpg,thumb,pp_image] Ce qui est frappant et dans l’histoire d’Olympe et dans ses écrits, c’est la désunion des femmes. Les femmes ne font pas front ensemble, ne revendiquent pas la même chose, se mettent des bâtons dans les roues…
Ainsi Sophie Mousset évoque des révolutionnaires qui ont fait d’autres choix qu’Olympe ( p.112 : Claire Lacombe, Pauline Léon). Elle explique aussi qu’Olympe a été critiquée par des femmes.
Olympe à son tour ne manque pas de dénoncer la coquetterie des femmes et reconnaît une certaine culpabilité des femmes dans leur sort. P.21 : « Les femmes ont fait plus de mal que de bien ».
Ce manque d’unité des femmes va à mon sens soutenir et la singularité d’Olympe et la thèse universaliste. Ce n’est pas le sexe qui fait la différence… Si c’était le sexe, alors ou toutes les femmes se plairaient dans la soumission ou toutes se révolteraient, mais on ne remarqueraient pas une infinité de différences…

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[club] Olympe de Gouges – Egalité des sexes, égalité des êtres humains

[photopress:MOdG_AN_affiche__OdG_au_Trib_rev__photo_ERV_.jpg,thumb,pp_image]Je pense qu’il est important de préciser compte tenu de nos discussions précédentes qu’Olympe de Gouge n’est pas communautariste. Elle ne réclame pas des droits pour les femmes en tant que femmes, mais elle réclame pour les femmes les mêmes droits que les hommes. Elle corrige le faux universalisme de la déclaration des droits de l’homme pour proposer les droits de l’humain.
Elle n’a pas lutté pour les femmes, mais pour l’égalité. C’est pourquoi elle s’est aussi intéressée aux esclaves (remarquons, et un siècle plus tard Adam Smith le notera aussi,qu’elle a été vite suivi sur la question de l’esclavage mais pas sur celle du sexe).